(33) 27.04.2009;

22.38h;

Notre sensibilité est notre force

 

Baise-moi la main, je te coupe les doigts. Tu ne peux plus tenir ma main, pour m’offrir tes vœux. Ainsi ton châtiment est lourd, tu me fais si mal, voire ta souffrance demandée, je te l’autorise sans pareil exemple, crue dans sa splendeur d’exercice.

Baise-moi les hanches ; le mouvement désiré de tes yeux bandés ; occulte-moi de ta fausse prière ; baise-moi les hanches dans la flèche de la cathédrale, silencieux, dans la couleur rouge sang, qui coule de tes yeux ; la volonté de la vie objecte tes racines. Feu et mode d’ancien testament, tu n’en connais pas mieux que moi l’ancienne Babylone. Baise-moi la hanche, je coupe les bronches de ton souffle, ton corps va bander. Je suis ta berceuse. Ô jolie trame de chaine, retire des clous. Ouvre-toi à moi !

Baise mon ventre ! Sale gratitude ! Laisse-moi échelonner ton cadavre. Ton corps fait station dans le vide. Le mental est ton château, morceaux abîmes, tes pensées de passion ! Baise mon ventre, sort ta langue de queue ; c’est joli de couper court tout ça ! Je danse avec qui ? Qui nomme qui au plaisir ! Dans l’éparpillement du tumultueux désir de rebondir vers Dieu, je meurs pour toi. Ne me crains pas, je suis ton ange de cruauté. Dans la cruauté tu te régénères. Tu deviens humain. Tu ne l’es pas. Pourtant pensée fugitive, enrobée d’un corps. Il vaut mieux accepter maintenant la sagesse, te rapatrier vers Dieu sans ne laisser plus aucune trace. Le sexe m’appartient. Je suis libre de baiser avec toi. C’est toi qui me veux. C’est moi qui te veux.

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