(28) 23.04.2009;
21.18h;
Communion
Princesse
La traversée est longue,
Sans fin la réflexion, pas d’aboutissement en vue
Le chemin est une aiguille, la blessure est profonde
Mon lit se refait des blessures de ma nativité,
Le sang jaillit de partout
Le sang refroidit
Le sang devient terre
Je ne suis pas la poussière de ma vie
Ma vie est faite des blessures de mon éternité
Ma vie est faite de ma fatalité
Le ciel est orgueilleux, la terre souriante, mon corps poudreux
J’ai compris il y a longtemps qu’il n’y avait ni espoir, ni souffle
Seulement l’empoisonnement lent
Et la brûlure
Ma vie est un faux pas
Et la communion une fête cruelle
Sans les deux je suis libre dans l’esprit
Je n’ai pas le choix d’adopter
Je suis adoptée
Je suis élue
Ma main est la mienne
Mon visage un autre
Mon corps une usure
Je dois comprendre la communion
Je ne la comprends pas
Je suis d’accord avec ma souffrance
Le long chemin de mon éternité
Je te montre mes belles dents
Ma belle mort
Frère et mère, vous êtes si loin
Sœur et père, vous si étrangers
Ma communion est là, avec la mort
Qui m’entoure de partout
Qui me chatouille, qui me flatte,
Qui me grince et montre ses belles dents
Ah, je ne suis pas à lui
Car ma communion vient seulement de commencer,
Oh maître, ton doigt est os
Ta langue une virgule froide qui tranche les mots
Tu portes juste ta chemise noire, ton col blanc
Et je te déboutonne depuis longtemps !
Montre ton corps !
Tu n’en as pas !
Montre ta respiration !
Tu n’en as pas !
Ta langue est fiévreuse de ta honte
Je suis la virginité de l’autre par adoption
Tu es mon vis-à-vis, mon conquérant, mon attache, mon ciel,
Mon rêve blanc, mon cauchemar de vie
Oh ma communion, ne m’oublie pas, ma blessure fait mal
Ne tarde pas, j’ai tout vu