(27) 21.04.2009;

 21.07h;

Sublime 1

Tu avais comme d’habitude besoin de moi. Plus intense que jamais. Je sentais que tu étais déjà sur mon dos. Me regardais et m’observais. Saisir ma faiblesse, pour me demander l’office. Ton corps si épuisé qu’il est, ne lâche pas. Tu me trinques. Je tremble. Tu demandes mon corps. Je suis ta réponse. De bouche en bouche, je sens ta maîtrise pertinente me serrer la gorge. Je l’ouvre grande comme un vase. Tu me mets ta langue qui enlace mon corps. Un flot d’épingles traverse mon cœur. Ton monde est si près, nos deux vies se partagent déjà ce corps, l’homme devient la femme, et la femme devient l’homme. Dans l’obéissance corps à corps, ma bouche n’est qu’une fenêtre ouverte pour saluer ton désir. Encore pensée opaque, tu m’attaques. Le corps prend forme, la courbe ultime se reforme. Sans mains, ni pieds, dans le calice nous quittâmes l’éternel et joignîmes le réel. Ton sourire est ma souffrance, ma chaleur ton don. Nos mouvements nos abandons. Je soustrais ton désir du besoin. Je ne peux me distinguer du vrai ou du bien. Mon corps est offrande. Dans tes mains je deviens l’eau du calice pour laver tes supplices. Tu joues avec mon corps. Prends plaisir à sucer toutes les parties. Tu me demandes autant le frisson que l’abandon. Nos axes sont croisés, au centre le flot nous appelle. Ce sont tes cris qui submergent mon naturel. Je me retrouve nue. Et ton sourire couvre mon corps usé.

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