(26) 21.04.2009;

21.07h;

Sublime

Est la lumière. Ce brillant du diamant ! Voire, nos mouvements ! Tout est mouvement. J’essaie de caresser ta lumière qui est loin, si loin de la mienne. Ramène-la vers moi pour la partager avec toi. Corps à corps nous partageons ce rythme, presque mathématique qui montre l’union du noir et blanc. Pour devenir le résultat. Nous, éternels. Une unité divine après la réunion des deux sexes. Ô quelle beauté de me faire la cour. De vouloir ce corps, de traverser ses savanes et ses plaines. De découvrir de cette manière l’unique sens de l’union des deux corps. Mouvement interdit, rêve permis, réveille les sens de l’inconnu. La nature si près, les angoisses moisissent, jeu divin, je deviens ta rime. Sans ta tête, tu es à moi, juste ton corps, je mange. Tournons, s.v.p., ensemble, c’est le carrousel de l’éternel. Je glisse dans ta pensée, tu m’attends, je ne sais pas combien de temps. La version est éternelle, belles sont les attitudes lacées. Le parfait met en attente les morts. Mais sans vie, il n’y a pas le règne permi. Ce jeu est défendu ! La sagesse méconnue n’est pas l’outil du sexe. Ton corps est le mien, et le mien est le tien. C’est dans ce nœud que nous nous avisons la chose utile, de guérir la maladie virile. Abandonne la foi, androgyne, bois ce calice des vertus et tortures, pour n’épargner personne. Je te sens me traverser. Ton bout de viande, une fois me fertilise, moi et le monde. Corps fraternel pour saluer le souffle divin, voyant, dans le mouvement que tu es humain, sinon seul et unique instrument divin. Le serpent t’appartient, tue-le bien, il te montre qui tu es, simple humain.

Je ne peux pas refuser la façon dont tu traverses mon corps pour obtenir ce que tu veux. Nos deux bassins ensemble deviennent mythe et respiration. Toute interdiction devient permission. Le toucher des mains devient le regard des yeux. Je regrette d’être jeune et d’avoir cru à toute l’Alceste. J’ai hâte de te rencontrer. Je ne peux pas me dévier de ton sourire, seul pour me charmer. Pourtant, que c’est sérieux. Ta galanterie est le seul jeu pour me désangoisser. Car si intense est la douleur, tu l’allèges pour me plaire. Me rendre docile à ton jeu savant, distinguer le beau du mauvais et le bon du méchant. Je sens tes dents me ronger la peau. Presque sans retenue tu cannibalises tes envies. Asphyxié du retenu et de la douleur, tu as envie de me bouffer, comme un malheur, mais je te dis : tue-moi ! C’est le signe de la rédemption. Je suis toujours prête à mourir pour le mal. Le mal le plus sauvage te permet d’anéantir le tien. Ô pauvre âme, tu perds toute ta gloire, il ne te reste qu’à baiser l’autre pour la liberté. J’entends les cris lâches de tant d’accouplements. Mais quand même, s.v.p., avec un peu plus de tenue ! Le sang doit jaillir. Le démon doit quitter son corps et danser avec la mort. Ma langue n’est pas suffisamment longue pour caresser les plaies de ta douleur ; mais grande est la lumière pour la couvrir.

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