(24) 17.04.2009;

16.31h;

O-10=100

Enfin la fin pour la fin. Je te voyais arrivé mais tu n’es jamais la personne que j’attendais. Je n’attends personne. Tu viens. Tu es toujours là ! Camarade ! Qu’est-ce que tu veux ? Ne me le dis pas, je sais ce que tu veux. Tu veux toujours la même chose. Une chose inespérée, de l’espérance comme celle qui existe dans la forêt de l’Esperanza ! Tu sens l’odeur de la menthe ? La clarté dans les pensées ! Tu ne l’as pas cette clarté ! Cette fraîcheur, il faut se la procurer celle-là. Là, entre les jambes ! Je te vois arriver, lion, beau garçon. Veux-tu rester animal ? Ainsi palabrer un peu plus avec toi me fait plaisir. Tu travailles bien pour l’éternité. Suce. Suce bien les horizons ; mon soleil va te brûler ta peau. Ta route était longue, comment es-tu arrivé ici ? Comment m’as-tu trouvée ? Je ne suis pas là ! Tu n’es pas ici ! Touche-moi ! Je te vois devant moi, à genoux m’infliger. Te ronger les cheveux. Ta belle chevelure, blonde, ondulée, encore en suspension, derrière le rideau tranchant qui t’autorise à m’aviser de qui tu es ! Qui tu deviens. Je n’ai pas le droit de te refuser ton désir de devenir homme. Mais prends garde, jamais la vie ne va t’offrir ce que tu perds à notre rencontre : ton animalité, ta belle beauté, sauvage, féline, sans retour ! Es-tu prêt ? Alors viens ! Rien de plus beau, que de m’attraper ! Par ta queue !
J’écarte déjà mes jambes. Tout est une illusion, nous ne pouvons pas mettre le doigt dessus, sauf notre volonté réside. Lèche-moi bien les bords. Mon enfer est profond, ton ciel très bleu après. Ton nectar sur ta langue est mon partage avec toi. Ainsi, toi et moi, arrivés, de nous avoir trouvé, au bout du couloir du désespoir. Tu n’a aucun repère fixé, nulle base installée. Seul ton mouvement reste à me convaincre que tu veux de moi. Ton corps semble lourd, mais ton âme est légère comme le vent, me fait vibrer à ton assistance. Sauf que tu es sorti de ma tête pour dévaster mon corps ! Tu as besoin de la beauté pour la métamorphose. Je le sais ! Ta requête est silencieuse et sérieuse. Tu me fais si bien. Je suis à toi. Grand lion ! Ton corps suit les mouvements de ta passion. Ce n’est jamais trop tard. Tu es sorti de ma tête après avoir tué le serpent qui t’a interdit de me manger ! Enfin, tu vois cette éternité grande, qui devient petite une fois que tu as dégusté ce paradis pourri ! Belle bête, ton appétit vaut ravage et sagesse, mais pas la mort ! Déguste-moi encore un peu, j’éprouve du plaisir à ton jeu si frais. Je suis ta maîtresse de la vie ! Des profondeurs tu vas naître prince de la lumière. Ta langue projette des gouttes sur moi, joint ma transpiration dans mon drap. La légère réflexion volatile devient ton corps chaud ; ta peau ma chaleur. Ma vulve brûle. Après ton accouchement, elle est stigmate. Ô ma douleur, tu me permets de couler douce, dans la peau des autres.

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