(23) 13.04.2009;
19.35h;
La vérité
Hélas, la fin s’annonce. La fin de l’érotisme ! Existant seule dans le vide ! Dans le fluide des pensées ! Hélas, une superstition ! La vie est une honte. Approche mon poète ! Que je vois un peu ton joli corps. Hélas. Trop de paroles, trop de bruits, trop banal, tout ca. Etant la magie de la chose, le fluide céleste se cache dans la baise. Ô, eh ben ! Tu ne le sais pas car il n’y a personne qui te le dit. Pas seulement à toi, mais non plus aux autres. Hélas. Quel malheur ! Sauf que tu m’as rencontrée pour que je te le dise. La vérité, hélas, n’existe pas ; si ce n’est que dans la tête des gens. Sauf que tu m’as rencontrée pour échanger un peu de cette vérité. Donc, dans ma tête. Crache-la, ta vérité ! Merde ! Elle n’est que mensonge. Palabre. Mésentente. Angoisse. Une misérable prière ! Or, sous quelle protection voudrais-tu être ? Il n’y en a qu’un seul. C’est lui ! Si tu ne le sais pas encore, je ne fais que baiser avec un seul, c’est lui, Dieu, à travers ces différentes autres bites, il ne fait que s’identifier à l’homme faible. C’est son seul instrument, communiquer par la baise ! Bon, voyons ensemble à quoi bon la baise ! Approche mon prince ! Tu es ma confrontation. C’est ton sacerdoce, ton nectar, de vouloir me féconder. Par le bas ventre ! Par le bas ventre ! °Ô. Comment veux-tu que j’accepte ton mensonge, ta honte, ton nihilisme, ta condamnation, ton chemin mi-chien, mi-homme ; de me pénétrer, de vouloir ma virginité, ma pureté, pour quoi ? Tes tentatives d’atterrissage sur moi, près de mes orifices, vouloir sucer le fluide total. Mi-homme, mi-dieu, demi-incarnation, besoin d’attraper l’amour pour devenir homme et poussière. Sans amour, tu n’es pas l’homme ; et sans l’homme tu n’es pas sexe. Bien, bien, je sens ton bec dans la nature. Cherchant sa nourriture dans les blessures de l’autre sexe. Petit démon, tu ne peux rien me cacher. Mais je ne peux rien pour toi ! Mes racines sont fortes, ma volonté forte, je suis très corps et belle. Ton vol est toujours bas, ta confrontation sûre, ta pénétration assignée. Tu tires ce que tu peux sans pardon. Je suis trop Homme et corps. Je ne peux pas me protéger contre cela. Et, de temps à autre tu ne me fais qu’un simple signe de ton existence. Tu pénètres dans ma conscience, tu es ma pensée, je suis toi. Ton signe d’apparence est un jeu entre ciel et terre, incompréhensible mais trop vrai. Une vision petite par rapport au but que tu vises. Devenir un à travers deux corps. Ton bec insiste à ce travail de l’ouverture et de pénétration dans mes profondeurs. Je dors. Mon corps dort. Après pénétration dans ma pensée, tu te réalises, petit oiseau, siroter mon anus. Battements des ailes rapide, rotation du bec, martyriser la profondeur. Sans conscience ni toi et ni moi, homme et femme en partage de la vie au profit de la transformation. Dans mon sommeil, je suis sans aucune protection et sans volonté. Trop fragile pour te résister. Tu es un oiseau si petit, je pourrais même te prendre avec la main. Te flinguer.
Bats, bats des ailes ; vite ; aussi vite que tu peux. Chaque mouvement te fait pénétrer plus profondément en moi. Chaque battement d’aile persiste en la fusion de ta lumière et de ton ombre. Réussi ton incarnation, ta nature d’homme à travers moi. Bravo ! Absent ton cœur, ta peau si extensible, chauds sont tes reins, tu nais nouveau à travers moi. Parmi tes visages, j’en reconnais un, ta caresse et vision céleste. Puis, tu deviens poussière. L’homme n’existe pas. Il n’est que passage, sexe et passion.