(20) 12.04.2009;

9.01h;

Au levant de soleil

Rivière,
Tu es loin
Trop loin pour moi
Car je suis là
En vie
Une schizophrénie
Une chimère mais qui tolère peu

A peine découverte qu’elle vit,
Qu’elle mène une vie absurde,
Soluble, une courte respiration d’esprit
Suffit pour m’appeler,
Et je suis là,
En vie

Rivière trop loin je te cherche, où est tu ?
J’ai besoin de ton rocher, de ton scalp, de ta tête fléchie dans la pensée,
À savoir où aller,
Pas de chance,
Les portes sont bloquées,
Il n’y a pas de dedans, il n’y a pas de dehors,
Il y a juste là devant toi,
Là, rien d’autre, là et là, je suis là.
Combien de temps encore je suis là ?

Les visages des pavés ce sont mes amis, tristes, heureux, mon miroir du passé.
Les pavés ne sont jamais lisses, ça fait mal de rouler dessus, ils ne reviennent plus, les amis, il y a leurs échos de vie, l’existence, leurs consciences, leurs ouis à la vie – la vie qui menait vers moi – je suis ton écho – n’oublie pas !
Je suis ta rivière – de l’autre côté – une illusion – une beauté de jour – qui se renouvelle demain et après demain – et qui existe parce que tu existes – tu es en vie et que tu as envie – et que tu possèdes le désir – la passion – ces chemins qui mènent en dehors du corps – qui te guident dans ton esprit – vers le dehors –
là et là et là et là et
ici
je suis.

Ta main est la mienne,
Ton genou est le mien,
Ton mouvement est le mien,
Ton œil est le mien,
Ton corps m’appartient.

Je poursuis la ligne de tes yeux,
Ton plaisir de vivre ;
En plénitude – tu vis !
C’est là que je suis jalouse,
Jalouse de cette passion que je n’ai que le droit de vivre dans ma pensée.
Et là je viens à l’heure – à l’exactitude – à l’étude de toi – mon prince – ma poussière De la journée,

Demain le soleil se lèvera et je suis toujours la princesse in the dark.

Au levant du soleil
Sir,
Je vous présente mes excuses pour ma démesure,
Je reste dans l’ombre et je couvre mon visage d’un voile noir,
Je reste dévote
Vos flèches m’ont trop ouvert le cœur,
Mon âme saigne, mon corps se révolte,
Oh Tentateur du soleil levant,
Je refuse votre main
Je gère mal ma démesure
Je vais couvrir mon visage les prochains jours
Et rester dans mes prières
Je vous embrasse
La prêtresse

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