(3) 07.03.2009; 8.51h;

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La nuit m’ensorcelait. La blancheur de mon drap a refusé de m’asphyxier. Pourtant ma respiration est courte, presque arrêtée. L’angoisse de te perdre pour la journée entière me serre la gorge. Je mets ma main sur ton sexe, une chose toute douce après l’exaltation de la veille, un tas de viande qui repose à peine en paix après sa consécration de hier soir. Je tapote un peu sur cette douceur. Plutôt symptomatique, certes l’esprit endormi, mon corps me le demande : de vouloir te toucher comme une gamine. Enfantin, enthousiaste, découvrant ce qui se passe. Ton sexe bouge, il commence à enfler, les plis se reforment, ton bâton prend forme ; je touche un peu plus fort. Il se promène déjà dans ma main, cherche la place entre mes doigts. Là, je le coince plus fort ; il est d’humeur à se tendre. Je le prends, le tiens dans la main, prends la deuxième main, le soutient dans son attitude de pérégrination. Je sens une légère froideur de la couche supérieure de la peau, si forte, me provoquer, l’angoisse, l’attente de l’inattendu, ta demande. Le phallus me demande d’observer sa splendeur. Il devient raide, déjà indomptable dans ma main. Cherche à tenir tout droit, dans son érection magistrale. Je n’ai aucune excuse, seulement ma disponibilité de te voir mourir encore un petit bout entre mes mains. Il s’échappe de mes mains, je le recercle avec mon regard. Là, j’abandonne mes mains, maintenant, il dépend de ma pensée. Je le recouvre de toute mon attention, de mon obligation, seulement à obéir à ses désirs. Mon regard trace ta pensée, ton appel, ton hostilité vis-à-vis du monde ; mais tu me demandes pardon. Je repose mes mains sur la base de ton sexe, croise ton sexe entre mes mains, baisse mon regard et suce. Il n’y plus de distinction entre plaisir et punition. Sauf que le plaisir demande la lenteur et ta punition s’exacerbe au fond de ma gorge à saisir l’équilibre. J’opte pour ta libération et je suce sans arrêt jusqu’au point de vomir. Je continue, j’aspire, et j’avale le sperme.

La Légende de l’Image: UNE FLEUR DANS UN JARDIN BOTANIQUE.

 

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